Aujourd’hui, chaos total. Je soupçonne fortement le pic de croissance de mon deuxième bébé (3 mois à peine, mais déjà un ogre).
Mon mari est en déplacement pour le travail, et très honnêtement… s’il avait été là, je lui aurais bien refilé le bébé, emballé dans du papier cadeau avec un joli ruban.
La journée commence trop tôt. Première tétée : 2h53. Pas dramatique en soi… sauf quand tu es seule avec deux enfants et que tu te tapes une mini-crise d’angoisse. Heureusement, j’ai mon allié nocturne : ChatGPT (je devrais lui trouver un petit nom à ce stade), et un petit film sur la tablette. Deuxième tétée à 7h30. Outch. Pas le fait de se réveiller, non. Mais savoir que le réveil sonne dans 50 minutes… et que tu viens tout juste de te rendormir.
8h20 : réveil. Je tente la sortie ninja du lit sans réveiller bébé pour m’occuper du grand. Échec. Monsieur a l’ouïe fine. Heureusement, il reste calme le temps que je prépare son frère.
8h45 : habillage express du petit ogre pour déposer le grand chez la nounou.
9h10 : retour à la maison donc petit-déj pour maman ? Que nenni. Bébé réclame.
9h20 : tétée, et là, enfin, le petit-déj tant attendu.
10h10 : tétée puis petite sieste de 30 minutes.
A son réveil j’ai quand même tenté un cours de pilates (avec bébé sur son tapis). Résultat ? 15mn de pilate . Je me décide donc à plier du linge avec « Sa Majesté », j’ai dû plier un tiers parce que clairement, regarder maman ranger, ce n’était pas à l’ordre du jour.
11h54 : encore faim. Pour lui comme pour moi, je lance un déjeuner acrobatique avec bébé en portage. (Note à moi-même manger debout, ça devrait être une discipline olympique. Surtout quand tu fais tomber des raviolis par terre et que tu dois nettoyer avec un bébé koala.)
12h46 : la sainte tétée du dodo, on repart pour une petite sieste de 30 minutes.
14h22 : petit moment détente relaxation, série netflix? Pas du tout ! Encore une tétée.
L’après-midi, c’est le festival des micro-siestes et des « tiens, j’ai faim ». J’ai essayé de le coucher “mille fois”, tenté les câlins, la lecture de livres musicaux, même la préparation de cookies pour occuper mon cerveau… Rien n’y fait. Monsieur veut être au sein ou dans les bras.
16h10 : gros moment de panique. Bébé hurle, fatigue extrême, mais refuse de téter. Je me dis que je n’ai plus de lait (drame). Finalement, pendant une micro-sieste, je tire… 30 ml par sein. Pas Byzance, mais apparemment ça lui suffit, mais pour le dodo c’est loupé.
17h30 : on récupère le grand frère. Bébé finit par s’endormir en portage (merci la gravité). Mais là encore, réveil express à cause des jeux trop bruyants.
18h50 : rebelote tétée avant le dîner de maman et du grand frère.
Le coucher digne d’un marathon :
Mamie prend le relais le temps que j’endors bébé (merci les mamies, même si leur délicatesse sonore est… perfectible).
20h17 : encore une tétée. Puis les classiques « berce-le, pose-le et reberce-le ».
Je tente de m’occuper du grand, il négocie son pyjama comme si c’était l’épreuve finale de Koh-Lanta (j’avoue, j’ai menacé de zapper l’histoire si pas de pyjama, pas mon moment le plus glorieux). Et brossage de dents sous haute tension.
20h30 : qui fait de la zumba dans son lit? Le petit troll, une dernière tétée pour être sûr que l’estomac contient assez de lait pour la nuit.
J’enchaine avec la fameuse histoire du grand, la routine câlins et bisous. Et devinez quoi ? Quand tout le monde dort enfin… Mamie claque une porte. Merci bien. On repart se faire les bras avec bébé pour quelques allers retours dans la chambre.
21h45 : les enfants dorment (enfin, je croise les doigts). Je peux appeler mon mari, râler un peu, puis écrire ces lignes.
Bilan du jour :
● 12 tétées.
● 60 ml tirés.
● Une maman vidée mais nourrie aux cookies maison (vive le sucre, carburant officiel de l’usine à lait).
Je culpabilise de ne pas avoir passé assez de temps de qualité avec mon grand et de m’être fâchée. Mais voilà, c’était une journée relativement longue. Demain sera peut-être plus doux.
Et puis, soyons honnêtes : sans ces moments chaotiques, saurait-on vraiment apprécier les jours où tout roule ?
Sur ce, je file me brosser les dents, me glisser au lit… et probablement scroller ou regarder un film, parce qu’une maman, même rincée, n’arrive jamais à aller se coucher direct.
❤